Une histoire d’amitié au goût amer de goyave
Arrivé dans une « espèce de ville » après un long voyage, Ram, homme de nulle part, recherche Ti Jean, son compagnon de route, qui s'est enfui juste avant qu'ils n'aient franchi les portes.
Ram a quitté sa terre. Depuis son départ, il est poursuivi par une pluie mystérieuse. Il arpente le monde pour fuir le nuage, sans succès. Au moment où commence notre pièce, il est perdu au milieu d'une foule muette, dans une rue. Il désespère de ne pas retrouver son ami. Ti Jean était la seule personne dont la compagnie faisait cesser la pluie qui le frappait.
Ti Jean est alors un spectacle où le public est placé en quadrifrontal. La partition est physique, misant sur la présence forte de Martin Jaspar, qui porte plusieurs personnages avec une désarmante sincérité.
Martin Jaspar obtient le prix du meilleur comédien du comité de spectateur du Théâtre de l'Union – CDN en 2019
« Presque chorégraphique, sa partition est aussi bien corporelle que textuelle, rappelant les codes du théâtre asiatique, et notamment, du butô japonais. Au bord de la folie, le personnage habite l’espace, s’y développe, y grandit, du marmonnement aux cris. Sa proximité avec les spectateurs nous saisit, fait de nous les habitants de cette ville si étrange et si peu accueillante dans laquelle il a atterri. La détresse du personnage nous atteint directement, et son travail de deuil, nous l’opérons, nous aussi. »
Retour sur TI JEAN - Le Souffleur