Le retour de Celui-qui-pue sur son île natale

MON ELI

Les 14 et 15 Février 2025 aux Bambous

Le 21 Février 2025 au Théâtre Luc-Donat

Mon Eli - Compagnie Soleil Glacé (5)

L'HISTOIRE

Sur une plage insulaire au milieu de la nuit, Eli, une jeune rêveuse, fait face au retour de son ami d'enfance qui surgit du fond de la mer.

Après dix ans d'absence et de silence, il charrie avec lui une étrange odeur qui retourne le cœur de l'île et de la jeune femme. Cet homme, qu'on appellera "Celui qui pue", veut revenir définitivement sur sa terre natale. Eli, chargée par son île de s'occuper de ceux qui errent en revenant du "péï la fré", ne l'entend pas de cette oreille. Elle va tenter de découvrir pourquoi il revient, en secret, "comme ça". Autour d'eux, les Silencieux, âmes cosmiques de l'île, se font les arbitres mutiques de ces retrouvailles dissonantes et pourtant nécessaires.

GÉNÉRIQUE

  • Texte et mise en scène : Paul Francesconi
  • Texte édité chez Lansman (2021)
  • Jeu : Chara Afouhouye, El-badawi Charif, Elsa Dupuy, Martin Jaspar et Yaya M'bilé Bitang
  • Musique et son : Emmanuel Jessua
  • Lumières : Laurent Deconte
  • Scénographie, construction et coiffes : Kristelle Paré
  • Costumes : Céline Delhalle et Séverine Prevel
  • Régie générale : Jérôme Léger
  • Maquillage : Adélaïde Baylac-Domengetroy
  • Coaching chorégraphique : Merlin Nyakam
  • Production : Compagnie Soleil Glacé

Co-production: Les Francophonies - Des écritures à la scène, le Théâtre du Grand Marché - CDN de l'Océan Indien et la Canopée-Communauté de commune Val de Charente.

Résidence et soutien: La Métive - Résidence internationale d'artistes en Creuse, l'Étoile Bleue - Saint Junien, le Glob Théâtre de Bordeaux, la Maison Maria Casarès, le Théâtre du Cloître - Scène conventionnée de Bellac,  l'OARA (rémunération des résidences), le Fond d'Insertion de l'Académie de l'Union – ESPT.

PHOTOS & VIDÉO

RÉPRÉSENTATIONS PASSÉES

  • Création le 23 septembre 2022 au Théâtre du Cloître – SCIN de Bellac. (1 représentation) 
  • 27 et 28 Septembre 2022 au Festival des Francophonies d'Automne 2022 à Limoges. (2 représentations)
  • Du 9 au 12 Mai 2023 au Glob Théâtre de Bordeaux. (5 représentations)

pour l'année 2025

  • Le 14 et 15 Février 2025 aux Bambous - SCIN de Saint Benoît.
  • Le 21 Février 2025 au Théâtre Luc-Donat - SCIN du Tampon.
  • Tournée accompagnée par la tournée décentralisée du Centre Dramatique National de l'Océan Indien.

PRESSE

"[Le texte de Mon Eli] ouvre tous les possibles. Or, de ces possibles vertigineux, Paul Francesconi fait une matière spectaculaire. C’est en fait comme si la beauté permettait d’évoquer les sujets les plus douloureux : la souffrance de ceux qui sont restés, l’impossibilité à trouver une place de ceux qui sont partis vers des Eldorado glacés. Comme le poème offre un refuge à l’indicible, la beauté apporte alors un apaisement. (…) Le maître mot de la direction d’acteurs est alors logiquement la stylisation : les voix se mêlent à des chants ; celle fluette d’Éli déconcerte, puis crée une mélodie. Les trois figures magiques et tutélaires de l’île sont incarnées par trois comédiens à la gestuelle chorégraphiée. Charif El-Badawi, Elsa Dupuy et Yaya M’Bilé Bitang sont tous les trois très bons. Quant à « celui qui pue », son étrangeté à sa propre terre s’exprime dans un jeu décalé, car naturel, et dans une partition extraordinaire de danseur."

"Globalement, le récit nous laisse parfois en suspens des interactions entre les personnages. La force des dialogues est portée par une maîtrise parfaite de la mise en scène. Pour cette nouvelle pièce, le travail de Paul Francesconi impressionne en deux points : le monde surréalisme qu’il a créé et le choix de son univers sonore, qui contribue à la beauté de l’ensemble et qui pourraient presque être des musiques de film. Les jeux d’ombres du décor et la présence des Silencieux, les esprits de l’île accompagnant Éli et son compagnon, ajoutent un caractère irréel. Une des Silencieux semble être un mélange entre Emily, la mariée cadavérique des Noces Funèbres de Tim Burton, et Edward aux mains d’argent. Le début de la pièce est pensée comme un cauchemar, le reste comme un monde féérique."

"Le décor de la pièce, très féérique, laisse apparaître trois autres personnages, muets, qui bougent dans un paysage de végétation. Le texte et la mise en scène, à mi-chemin entre le réel et le mythe, font davantage penser à un conte qu’à un récit ancré dans une réalité contemporaine. Et pourtant, cette île imaginaire ainsi que le thème du retour au pays font allusion, sans aucun doute, au départ des jeunes ultramarins dans l’hexagone. C’est d’ailleurs ce qu’a vécu l’auteur et metteur en scène de la pièce, le Réunionnais Paul Francesconi, parti faire ses études à Paris à l'âge de 19 ans, et qui s'est inspiré de son expérience personnelle pour nourrir son texte. Dans le public, Ornella, une jeune calédonienne de 22 ans, connaît bien ce parcours : "quand on nous envoie quelque part, surtout en métropole, on attend de nous de revenir avec quelque chose, mais tous ne réussissent pas. Je suis sans voix, cette pièce m’a beaucoup touchée".