Une suite de tableaux drôles ou oniriques
Sur une piste de terre battue, qui semble attendre des avions, Eli perd ses yeux dans le ciel. Comme toute son île, elle espère un grand bateau volant, le Cargo.
On raconte qu'à son bord se tiennent les ancêtres du pays des morts. Dans un futur encore inconnu, ils ramèneront grâce au Cargo, des vivres, de la boisson, de la joie, des secrets et surtout, des armes à feu qui les libéreront des étrangers qui envahissent leur territoire. On le raconte : mais est-ce qu'on le croit encore ? Sur l'île, la foi en l'arrivée du Cargo s'étiole. Eli s'occupe de la piste, au milieu des disputes et des doutes. C'est alors qu'atterrit un énorme vaisseau, conduit par un étrange couple dont personne ne comprend la langue. Sont-ils les ancêtres pilotant le Cargo? Apportent-ils la libération que cette île attendait ?
Paul Francesconi a mené un projet de création pour la saison 2018/2019 avec les 10 élèves de première année de la classe préparatoire dédiée aux Outre Mers de l’Académie de l’Union. Le texte est écrit sur mesure (commande de l'Académie de l'Union – ESPT en Limousin).
Avec les 10 élèves comédiens de la classe préparatoire à destination de jeunes issus des territoires d’Outre-mer :
Production : L'Académie de l'Union – ESP du Limousin, le Théâtre de l'Union – CDN du Limousin, Compagnie Soleil Glacé.
"Paul Francesconi possède le talent et la poésie de tricoter les vieilles croyances avec les rêveries actuelles. Chaque tableau est somptueux tandis que la troupe impressionne. (…) La pièce, c’est le premier génie de l’auteur, tresse plusieurs thèmes en une gerbe élégante. Le syncrétisme insulaire naviguera devant nous en une fabuleuse exploration. Se bâtit sous nos yeux hypnotisés une suite de tableaux drôles ou oniriques; comme dans un rêve initiatique nous affronterons les questions du religieux, du vivre ensemble, de l’autorité du clergé, de la colonisation et de l’émancipation, de la vie et de la mort aussi. En creux la quête de l’origine et de l’amour en ceci qu’ils se rêvent tous les deux éternels car le temple sera partout là ou tu te rendras."